La RSE n’est plus un « nice to have », elle est devenue un véritable levier de transformation pour les entreprises. Dans ce contexte, prendre un poste de Responsable ou Directeur·rice RSE représente un formidable challenge et une réelle opportunité d’infléchir durablement la stratégie de l’entreprise.

Encore faut-il savoir comment l’aborder. Voici nos conseils pour faire de cette prise de poste une opportunité pour renforcer la crédibilité de la démarche RSE, d’abord en interne, puis en externe, et poser les bases solides pour s’assurer du déploiement de votre feuille de route.

1. Réaliser un état des lieux structuré

Avant d’agir, il faut s’assurer d’avoir identifié les bons sujets, et de les avoir classer par ordre de priorité. Et cela commence par un diagnostic solide des pratiques existantes. Cartographiez les actions déjà menées, les indicateurs suivis (s’ils existent), les engagements pris (volontaires ou réglementaires), les parties prenantes (internes et externes) mobilisées ainsi que leurs attentes.

Pourquoi c’est clé ?

Parce que cela vous évite l’écueil du “grand soir RSE” et vous permet de capitaliser sur l’existant, d’identifier les forces et les angles morts, et de structurer votre démarche sans créer de rupture brutale.

🎯 Objectif court terme : formalisez un premier état des lieux en 45 jours, avec une vision claire des leviers prioritaires.

2. Forger les bonnes alliances dès le départ

Une stratégie RSE solide repose d’abord sur une stratégie d’alliances internes bien ficelée.

Prenez le temps de rencontrer chacun des membres du comité de direction individuellement. Objectif : comprendre leurs priorités, leurs irritants, les enjeux propres à leur périmètre, mais aussi identifier vos futurs alliés.

Pourquoi c’est stratégique ?

Parce qu’en créant du lien dès le départ, vous sortez la RSE de son isolement, et vous la connectez aux enjeux du business.

💡 Astuce pratique : à l’issue de ces entretiens, proposez une cartographie des projet RSE à co-piloter avec chaque direction (RH, achats, marketing, DAF…).

3. Clarifier la gouvernance et les rôles

Qui pilote quoi ? Qui décide ? À qui rendez-vous compte ? Qui peut faire avancer les projets ? Qui fait remonter quelles données ?

Très vite, il est crucial de clarifier la gouvernance RSE : vos relais dans l’organisation, vos marges de manœuvre, les instances de travail et les modalités de décision. Trop de stratégies échouent par manque de clarté sur ces points.

Pourquoi c’est fondamental ?

Parce qu’une gouvernance claire permet d’ancrer la RSE dans les processus existants, plutôt que de la maintenir en périphérie. Cela permet aussi un meilleur pilotage de la donnée.

💡 Action concrète : proposez dès les premières semaines un schéma de gouvernance simplifié, avec des instances de pilotage claires et des responsabilités partagées.

4. Connecter la RSE aux enjeux business

La RSE ne peut plus être cantonnée à un discours éthique ou militant. Elle doit démontrer sa capacité à renforcer la résilience, la compétitivité et l’attractivité de l’entreprise.

Faites très vite la démonstration de sa valeur :

  • En montrant comment elle permet de mieux gérer les risques (réglementaires, réputationnels, climatiques…) ;
  • En prouvant qu’elle renforce la relation avec les parties prenantes clés (clients, fournisseurs, investisseurs etc.) ;
  • En soulignant son rôle dans l’innovation, la différenciation et l’engagement des collaborateurs.

💬 Message clé à faire passer au COMEX : “La RSE n’est pas un argument commercial. C’est une grille de lecture stratégique pour mieux piloter l’entreprise dans un monde incertain.”

5. Définir une feuille de route réaliste

Votre stratégie ne sera pas parfaite dès le premier jour. Et ce n’est pas le but. Mais elle doit être structurée, pilotable et alignée avec la trajectoire de l’entreprise.

Définissez une feuille de route à 3 horizons :

  • Court terme (12 mois) : embarquer, sensibiliser, structurer ;
  • Moyen terme (12-24 mois) : déployer les premiers chantiers prioritaires, ancrer les pratiques ;
  • Long terme (24 mois et +) : mesurer, ajuster, amplifier.

Posez-vous au moins une fois par an pour la re-challenger, revoir les objectifs et reprioriser les plans d’action

6. Faire preuve de pédagogie et embarquer dans la durée

Dernier conseil, mais pas des moindres : soyez pédagogue. La RSE reste encore mal comprise dans beaucoup d’organisations.

Prenez le temps d’expliquer, de vulgariser, d’illustrer par des exemples concrets. Organisez des ateliers, créez des ponts entre les métiers, valorisez les quick wins.

💡 La meilleure stratégie ne vaut rien si personne ne comprend où on va.

En résumé : les 6 réflexes à adopter dès les premières semaines

  1. Réaliser un état des lieux structuré
  2. Forger les bonnes alliances dès le départ
  3. Clarifier la gouvernance et les rôles
  4. Connecter la RSE aux enjeux business
  5. Définir une feuille de route réaliste
  6. Faire preuve de pédagogie et embarquer dans la durée

 


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Chez HAATCH, on en est convaincus : une prise de poste bien menée, c’est le meilleur tremplin pour déployer une RSE ambitieuse et stratégique.

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