HAATCH publie les résultats de la première étude SROI d’Alenvi, l’occasion de rappeler les bénéfices d’une telle démarche pour les entreprises qui souhaitent œuvrer en faveur du Bien Commun.

Qu’ont en commun le lancement en grande pompe par le Gouvernement de l’initiative French Impact [1] et la lettre rédigée par Larry Fink, dirigeant de BlackRock, numéro un mondial de la gestion d’actifs, à l’intention des grands patrons de Wall Street afin qu’ils s’interrogent davantage sur leur contribution au bien commun et moins sur la croissance de leurs profits à court terme ? Outre le fait que ces évènements soient intervenus à 2 jours d’intervalles, ils témoignent d’une volonté très forte des acteurs politiques et financiers de premier plan d’accorder davantage d’importance à l’impact social dans la performance des entreprises.

 

« Les organisations du futur seront engagées ou ne seront pas. »

 

Exit la vision dépassée d’une entreprise qui se contenterait d’être profitable pour assurer sa pérennité. Les organisations du futur seront engagées ou ne seront pas. Le désir de sens des collaborateurs, l’accès instantané à l’information permettant aux consommateurs avertis de promouvoir ou de sanctionner les entreprises par leurs actes d’achat, la violence du changement climatique, l’épuisement rapide des ressources naturelles sont autant d’éléments qui plaident pour un changement en profondeur de la manière d’être et de faire des grands groupes comme des PME.

Il n’est ainsi plus possible pour une organisation qui souhaite survivre à la prochaine décennie de regarder son bas de P&L sans considérer son impact social et environnemental. Sophie Flak, directrice RSE et digital d’Eurazeo, interrogée à l’occasion de notre Baromètre dédiée à l’Innovation Sociale, l’illustre bien : « Pour investir, nous sommes obligés d’analyser les modèles économiques à long terme, à 20 ans. Nous avons donc vraiment complètement intégré la RSE dans l’identification des projets, la décision d’investissement, dans l’accompagnement de l’entreprise et dans sa valorisation à la sortie. »

Pour comprendre son impact social et lui donner du poids dans ses décisions stratégiques comme dans le quotidien de ses collaborateurs, l’entreprise a besoin de le mesurer. En effet, comme le formulait très justement le Prix Nobel de Physique Quantique, Niels Bohr, « ce qui ne se mesure pas n’existe pas ». Evaluer l’impact social lui donne de l’importance, le valorise, permet un suivi dans la durée et donc une meilleure intégration au cœur de l’organisation. De la même manière que la comptabilité permet de donner une vision à instant t et de tenir un historique des activités économiques, la mesure de l’impact social sert à rendre compte des engagements sociaux de l’entreprise et de leur efficacité, piloter l’activité, identifier les faiblesses et points de blocage et fournir une aide à la décision stratégique.

 

« Evaluer l’impact social lui donne de l’importance, le valorise, permet un suivi dans la durée et donc une meilleure intégration au cœur de l’organisation. »

 

C’est ce que les fondateurs d’Alenvi ont réalisé. Nous avons accompagné leur organisation, dont le but est d’humaniser l’accompagnement des personnes âgées dépendantes à domicile, dans le cadre d’une étude SROI (Social Return on Investment) afin de quantifier la valeur sociale que pourrait créer l’entreprise en 2025. Nous en livrons les résultats aujourd’hui.

L’entreprise entre dans l’ère de la « valeur partagée », telle que définie par Michael Porter. Cela signifie qu’en créant une valeur économique par son activité, elle doit aussi générer de la valeur pour la société en répondant à ses besoins et ses défis. Afin d’en rendre des comptes à ses parties prenantes, elle est tenue d’avoir une vision englobante de la valeur, qui intègre l’économique, le social et l’environnemental. Gageons que, de même que le développement du Bilan Carbone® et de l’Analyse de Cycle de Vie a permis aux entreprises de mieux prendre en compte leur impact environnemental, la mesure d’impact social, sous ses différentes formes (SROI, indicateurs de performance ad hoc, analyse coûts-bénéfices, etc.) servira de levier pour réduire leurs externalités négatives et pour développer en grand nombre des initiatives à impact positif. C’est notre pari et notre raison d’être.

 

 


[1] Le Gouvernement français a ainsi prévu d’investir 1 Milliard d’euros dans l’accélérateur de l’innovation sociale